Impossible de passer à côté de la Monstera deliciosa, cette plante tropicale aux grandes feuilles découpées qui fleure bon l’Amérique du Sud. Facile à cultiver, robuste et graphique, elle s’adapte parfaitement à la vie en intérieur.
Originaire des forêts humides d’Amérique centrale, la Monstera est une plante épiphyte. Dans son milieu naturel, elle s’accroche aux troncs des arbres sans les parasiter, pour capter la lumière et l’humidité ambiantes. En pot, elle garde cette allure gracieuse : ses tiges développent des racines aériennes et ses feuilles, d’abord entières, se perforent progressivement à mesure qu’elle grandit.
Trouvez l’emplacement idéal pour votre Monstera. Renseignez l’orientation de votre fenêtre, la distance de la plante et obtenez un résultat personnalisé.
👇 Accéder à l’outil
Le secret pour faire pousser une Monstera en intérieur ? Un éclairage doux mais constant, un substrat riche et bien drainé et une atmosphère légèrement humide. En réunissant ces 3 conditions, votre Monstera s’épanouira sans difficulté.
| Caractéristique | Détail |
|---|---|
| Nom scientifique | Monstera deliciosa Liebm. |
| Noms communs | Monstera, plante gruyère, faux philodendron |
| Famille botanique | Aracées |
| Origine | Forêts tropicales humides d’Amérique centrale, du Mexique au Panama |
| Type de plante | Plante épiphyte grimpante à feuillage persistant |
| Croissance | Rapide, jusqu’à 60 cm par an dans de bonnes conditions |
| Taille adulte | De 1 à 3 m en intérieur, jusqu’à 15 m dans son habitat naturel |
| Exposition | Lumière vive sans soleil direct, mi-ombre tolérée |
| Température idéale | Entre 18 et 29 °C, minimum 15 °C |
| Humidité | Moyenne à élevée, autour de 60 % |
| Sol ou substrat | Léger, riche et bien drainé à base de tourbe, de perlite et d’écorce |
| pH du sol | Légèrement acide à neutre, entre 6 et 7 |
| Arrosage | Modéré, laisser sécher les premiers centimètres de terre avant d’arroser |
| Floraison | Rare en intérieur, inflorescence blanche en spathe suivie d’un épi comestible à l’état sauvage |
Entretenir une Monstera deliciosa
Pour bien se développer en intérieur, la Monstera a besoin :
- D’une température supérieure à 20°C.
- D’une humidité ambiante élevée.
- D’un substrat légèrement acide, à la fois drainant mais retenant bien l’humidité.
- D’un pot volumineux, pour permettre à ses racines de bien se développer.
- D’un apport régulier en azote, phosphore et potassium.
Quelle luminosité pour une Monstera ?
La Monstera a besoin d’une lumière vive mais indirecte. Le soleil direct, surtout en été, brûle facilement ses feuilles. Prenez donc garde à ne pas la placer trop près d’une fenêtre ou d’une baie vitrée exposée plein sud. Un peu comme un ficus élastique, ce n’est pas tant la lumière qu’elle redoute, mais l’effet de loupe thermique du vitrage, qui concentre la chaleur du soleil et provoque des brûlures sur le feuillage.
De mon expérience, une exposition est ou ouest lui conviendra très bien.
Pour les plus geeks d’entre vous, les besoins lumineux de la Monstera peuvent aussi s’exprimer en PPFD et en DLI, deux indicateurs utilisés en horticulture pour mesurer la lumière utile à la photosynthèse1.
- PPFD (Photosynthetic Photon Flux Density) : entre 80 et 500 µmol/m²/s. Cela correspond à une lumière vive mais filtrée, comme celle d’un sous-bois tropical ou d’une pièce bien éclairée sans soleil direct.
- DLI (Daily Light Integral) : entre 4 et 12 mol/m²/jour. C’est l’équivalent d’une exposition indirecte lumineuse pendant environ dix à douze heures par jour, ou de l’éclairage d’une lampe horticole à intensité moyenne.
En pratique, cela signifie qu’une Monstera a besoin d’une bonne quantité de lumière diffuse, mais pas de rayons directs ni de chaleur excessive.
En été, n’hésitez pas à déplacer votre monstera deliciosa en extérieur, sur votre balcon ou dans votre jardin. Évitez de la placer en plein soleil, surtout pendant les heures les plus chaudes de la journée. Pour ne pas souffrir, votre plante ne devra pas être exposée à des températures nocturnes inférieures à 16°C. Choisissez donc bien votre moment avant de la mettre en extérieur.
Trouvez l’emplacement idéal pour votre Monstera Deliciosa
- Parfait pour votre Monstera !
La Monstera Deliciosa a besoin de recevoir de la lumière indirecte. La zone optimale est de 4 à 12 DLI. En dessous de 4, la croissance de la plante ralentit fortement. Au-dessus de 12, attention aux brûlures sur les feuilles.
Quel substrat utiliser pour une Monstera ?
Comme la plupart des aracées, la monstera apprécie les sol acides, humides mais bien drainés.
Le substrat idéal combine :
- 60 % de terreau pour plantes d’intérieur.
- 20 % de perlite ou de vermiculite.
- 20 % de sphaigne.
Vous pouvez ajouter de la fibre de coco si vous en avez envie.
Quelle température pour une Monstera deliciosa ?
La Monstera est une plante tropicale. Comme la Maranta, elle aime la chaleur constante et supporte mal les variations brutales de température
Sa zone de confort se situe entre 18 et 29 °C. C’est la température d’une pièce de vie classique, ni trop chaude ni trop fraîche.
- En dessous de 15 °C, sa croissance ralentit nettement.
- En dessous de 10 °C, elle peut subir des dommages irréversibles.
- Au-delà de 32 °C, surtout si l’air est sec, la plante se déshydrate rapidement. Les feuilles se ramollissent et les pointes brunissent.
➡️ En pratique
- Évitez les courants d’air froids (portes, fenêtres, climatisation).
- Tenez-la à distance des sources de chaleur (radiateur, poêle, cheminée).
- Aérez la pièce sans créer de choc thermique.
Quelle humidité pour une Monstera deliciosa ?
Contrairement à la Langue de Belle-Mère, la Monstera a besoin d’un air humide pour bien se développer. Dans son milieu naturel, elle pousse sous un couvert forestier où l’humidité relative dépasse souvent 80 %. En intérieur, elle s’adapte bien aux environnements secs, mais se sentira vraiment à l’aise autour de 60 % d’humidité.
Un air trop sec se traduit par des pointes brunes, des bords desséchés ou une croissance ralentie. N’hésitez pas à acquérir un hygromètre pour vérifier le taux d’humidité de votre intérieur.
Pour augmenter l’humidité autour de la plante :
- Placez le pot au-dessus d’un plateau rempli d’eau et de billes d’argile. L’évaporation crée une zone d’humidité locale.
- Regroupez plusieurs plantes : cela augmente naturellement l’humidité par la transpiration du feuillage.
- Investissez dans une humidificateur.
Je vous déconseille de brumiser les feuilles de la Monstera, surtout en hiver. L’humidité stagnante sur le feuillage favorise rapidement le développement de champignons et de taches foliaires, pour un bénéfice quasi nul.
Comment arroser une Monstera deliciosa ?
Arrosez votre Monstera dès que les 3 premiers centimètres du sol sont secs au toucher. Pour être sûr de ne pas vous tromper, n’hésitez pas à acquérir un testeur d’humidité. Bon marché, cet outil très pratique vous empêcher également de vous salir les doigts !
Pour l’arrosage, vous avez le choix entre 2 méthodes :
- L’arrosage classique, en versant lentement l’eau jusqu’à ce qu’elle s’écoule par les trous de drainage
- L’arrosage par capillarité, en plaçant votre plante dans un récipient rempli d’eau.
N’oubliez pas ! Un arrosage excessif fait courir plus de risque à votre plante qu’un léger manque.
Au printemps et en été, comptez un arrosage hebdomadaire. En hiver, prévoyez un arrosage toutes les trois semaines environ.
Comment fertiliser une Monstera deliciosa ?
Une Monstera bien nourrie produit des feuilles plus grandes, plus découpées et d’un vert plus soutenu. Dans la nature, elle capte les nutriments qui ruissellent des arbres ou tombent du feuillage en décomposition. En pot, tout dépend de vous.
Quand fertiliser ?
Pendant la période de croissance, du printemps à la fin de l’été, apportez des nutriment à votre Monstera toutes les 2 à 4 semaines. En automne et en hiver, stoppez les apports : la plante ralentit naturellement son activité.
Avec quel engrais ?
Un engrais liquide équilibré (formule NPK 3-1-2 ou 1-1-1) fonctionne bien. Diluez-le dans l’eau d’arrosage, puis arrosez vottre plante. Inutile de surdoser : mieux vaut un apport léger et régulier d’engrais qu’un excès qui risquerait de brûler les racines.
Les alternatives naturelles pour fertiliser une Monstera
Si vous jardinez de manière plus écologique, la Monstera réagira très bien aux apports organiques naturels :
- Compost de votre résidence : prélevez une petite poignée de compost mûr et mélangez-le à la surface du terreau. Il relâchera progressivement des nutriments.
- Lombricompost : c’est l’un des meilleurs engrais naturels pour les plantes d’intérieur. Très riche en micro-organismes et en acides humiques, il stimule la vie du sol et améliore la rétention d’eau. Une à deux cuillères à soupe par mois suffisent pour un pot moyen.
- Thé de compost ou de vers : diluez un peu de jus de lombricompost dans l’eau d’arrosage (1 volume pour 10 d’eau) et utilisez-le toutes les trois à quatre semaines.
En résumé : la Monstera préfère une fertilisation douce et continue à des apports ponctuels trop concentrés. Les engrais organiques ou le lombricompost sont parfaits pour maintenir un équilibre naturel sans risque de brûlure.
Faut-il couper les racines aériennes d’une Monstera ?
Les racines aériennes sont une particularité normale du Monstera. Elles lui servent à s’accrocher à un support et à capter l’humidité ambiante. En intérieur, elles peuvent devenir longues ou inesthétiques, mais il n’est pas recommandé de les couper systématiquement.
Si elles gênent, vous pouvez simplement les rediriger vers le tuteur ou les enfouir dans le substrat pour qu’elles participent à l’absorption d’eau.
Les couper ne mettra pas la plante en danger, mais cela ralentit sa croissance et peut créer une petite plaie qui cicatrise lentement.
Quand rempoter une Monstera deliciosa ?
La Monstera est une plante à croissance rapide : ses racines colonisent vite tout le pot. En moyenne, elle a besoin d’un rempotage tous les deux ans, parfois chaque année pour les jeunes sujets.
Les signes qui indiquent qu’il est temps de rempoter sa Monstera
- Les racines sortent par les trous de drainage ou soulèvent la motte.
- L’eau d’arrosage s’écoule immédiatement sans pénétrer le substrat.
- La croissance de la plante semble ralentie.
Le bon moment pour agir
Rempotez votre Monstera de préférence au printemps, juste avant la reprise de croissance. Cela laissera le temps aux racines de s’installer avant l’été.
En hiver, évitez de manipuler la plante. Devant la baisse de température, elle entre en repos végétatif.
Comment choisir le nouveau pot ?
- Prenez un pot 2 à 4 cm plus large que le précédent, pas plus.
- Choisissez un pot percé en terre cuite ou en céramique poreuse, qui favorise la respiration des racines.
Contrairement à une idée reçue, les billes d’argile placées au fond du pot n’améliorent pas le drainage. Elles créent au contraire une zone d’eau stagnante favorisant la pourriture des racines. Mieux vaut travailler son substrat pour qu’il soit suffisamment drainant et aéré.
Faut-il tailler une Monstera deliciosa ?
La taille de la Monstera n’est pas indispensable, mais elle aide à contrôler la croissance et à stimuler de nouvelles pousses. Sans intervention, la plante peut rapidement envahir l’espace.
Taillez au printemps ou en été, en coupant juste au-dessus d’un nœud avec un sécateur propre. Supprimez les feuilles abîmées, les tiges trop longues ou mal orientées.
La plante réagira en produisant de nouvelles tiges vigoureuses.
Les tiges taillées peuvent servir de boutures : un moyen simple de multiplier votre Monstera.
Comment bouturer une Monstera deliciosa ?
La Monstera se bouture très facilement, surtout au printemps, lorsque la plante reprend sa croissance. Deux méthodes fonctionnent bien : la bouture de tige et le marcottage aérien.
La bouture de tige dans l’eau
- Coupez une tige saine juste sous un nœud (le renflement d’où partent les racines aériennes).
- Conservez au moins une ou deux feuilles.
- Placez la tige dans un verre d’eau claire, de préférence non calcaire.
- Changez l’eau tous les 3 à 5 jours.
- Quand les racines mesurent environ 5 à 10 cm, repiquez dans un pot avec un substrat léger et humide.
Les racines apparaissent en deux à quatre semaines selon la température et la lumière.
La marcottage aérien
Cette technique consiste à faire raciner une tige sans la détacher de la plante mère :
- Choisissez une tige portant une racine aérienne.
- Enveloppez-la dans de la mousse de sphaigne humide, puis dans un film plastique perforé.
- Maintenez la mousse toujours légèrement humide.
- Après quelques semaines, lorsque des racines se forment, coupez sous le nœud et rempotez.
Le marcottage est plus lent mais plus sûr : la bouture continue de se nourrir sur la plante mère jusqu’à l’enracinement complet.
Quels sont les principaux ravageurs de la Monstera deliciosa ?
Un Monstera bien entretenu tombe rarement malade, mais certaines infestations peuvent apparaître, surtout lorsque l’air est à la fois sec et chaud. Pour prévenir les problèmes, les solutions les plus efficaces consistent à :
- Nettoyer régulièrement les feuilles à l’aide d’un chiffon humide.
- Doucher la plante une fois par semaine.
- Acheter des auxiliaires qui élimineront les nuisibles.
Pensez à inspecter l’envers des feuilles, c’est ici que les parasites se cachent le plus volontiers.
Les cochenilles farineuses
Elles se présentent sous forme de petits amas blancs cotonneux sur les tiges ou à la base des feuilles.
Retirez-les à la main ou avec un coton imbibé d’alcool, rincez la plante à l’eau tiède, puis traitez avec de l’huile de neem une fois par semaine.
Les coccinelles Cryptolaemus montrouzieri, surnommées “mangeuses de cochenilles”, sont d’excellents auxiliaires si la plante vit en serre ou véranda.
Les thrips
Ces petits insectes allongés, souvent jaunes ou bruns, piquent les feuilles et laissent des traces argentées ou translucides.
Essuyez les feuilles avec un chiffon doux ou un rouleau adhésif, puis pulvérisez de l’huile de neem ou une solution à base de savon noir.
Les acariens prédateurs du genre Amblyseius (A. cucumeris, A. swirskii) se nourrissent efficacement des jeunes thrips.
Les araignées rouges
Elles apparaissent surtout en atmosphère chaude et sèche. Vous verrez de fines toiles entre les pétioles et de petites piqûres claires sur les feuilles.
Douchez la plante, augmentez l’humidité ambiante et appliquez de l’huile de neem ou du savon noir.
Les Phytoseiulus persimilis, acariens prédateurs naturels, régulent très bien leur population.
Les moucherons du terreau
Ces petits insectes noirs volent autour du pot et leurs larves attaquent les jeunes racines.
Laissez sécher la surface du substrat entre deux arrosages, évitez les excès d’eau et placez des pièges jaunes collants.
Les nématodes Steinernema feltiae ou les hypoaspis miles (acariens du sol) neutralisent efficacement les larves.
- https://growlightmeter.com/light-requirements-for-plants/ ↩︎
