Vos plants de tomate viennent de trouver leur place au potager et vous vous demandez comment produire des fruits juteux tout au long de l’été ? Une fois bien installés, le véritable travail de jardinier commence vraiment ! L’entretien des plants de tomate n’est pas sorcier. La réussite de la culture repose sur plusieurs piliers que tout passionné peut maîtriser : l’arrosage, le paillage, la fertilisation, le tuteurage et la taille.
Arrosage des plants de tomate : fréquence, méthode et astuces

L’arrosage, c’est le nerf de la guerre quand il s’agit de cultiver de belles tomates. Trop d’eau ? Les racines pourrissent. Pas assez ? Le plant se fige, les fruits éclatent ou restent minuscules. Vous devez trouver le juste milieu, et surtout, éviter les à-coups.
Arroser les plants de tomates : éviter le feuillage à tout prix
Mouiller les feuilles d’un plant de tomate, c’est inviter les maladies à s’installer. Le mildiou, par exemple, adore l’humidité stagnante. Pour éviter ça, arosez directement au pied de la plante. Utilisez un arrosoir sans pomme ou installez un tuyau microporeux. Ainsi, vous limiterez les éclaboussures qui pourraient faire remonter des spores depuis le sol.
La fréquence idéale pour arroser vos tomates
Les tomates a besoin de régularité dans l’arrosage. Les excès et les oublis peuvent la fragiliser. En pleine terre, comptez 2 à 3 arrosages par semaine, selon la météo. En pot, 3 à 5 arrosages hebdomadaires sont nécessaires.
Fini le gaspillage : l’eau tempérée et le goutte-à-goutte, duo gagnant
En plus de stresser les racines, l’eau froide ralentit la croissance des plants de tomates. Utilisez de préférence une eau à température ambiante. Pour limiter votre consommation d’eau, pensez à investir dans un système goutte-à-goutte ou un tuyau microporeux.
Bon à savoir : On trouve en France de très bons semenciers. Pour ma part, je me fournis presque exclusivement chez La Bonne Graine car c’est avec leurs produits que j’obtiens les meilleurs résultats.
Paillage pour tomates : limiter la fréquence d’arrosage et prévenir les maladies

Le paillage limite l’évaporation, la prolifération des mauvaises herbes et la propagation des spores. C’est donc une solution indispensable pour bien entretenir vos plants de tomates.
Les bénéfices d’un sol bien couvert
Un sol nu, c’est un sol qui souffre. Dès que le soleil tape, l’eau s’évapore vite, la terre se craquelle et les racines stressent. Avec du paillage :
- Vous réduisez les arrosages de moitié
- Les mauvaises herbes peinent à percer
- La microfaune du sol se développe, rendant votre terre plus vivante
C’est un cercle vertueux.
Adieu aux éclaboussures, bonjour au feuillage sain
Arroser un sol nu peut peut provoquer des éclaboussures. Les particules contenant les spores de maladies fongiques peuvent donc facilement atterrir sur le feuillage de vos plants. C’est ainsi que le milidou se propage.
Bonne nouvelle ! Une simple couche de 5 à 10 cm de paillis de bois peut suffire pour stopper ce phénomène. Elle agira comme une barrière naturelle contre la propagation des principales maladies de la tomate.
Un bon paillage, c’est comme une assurance tous risques pour vos tomates : moins d’arrosage, moins de maladies, et plus de temps pour profiter du jardin.
Comment bien pailler vos plants de tomate ?
Pas besoin d’être jardinier pro pour bien faire. Voici les étapes pour réussir le paillage de vos tomates :
- Désherbez grossièrement autour du pied
- Arrosez une première fois si le sol est sec
- Étalez une couche épaisse de paillis (5 à 10 cm) autour du plant
- Laissez une petite marge autour du collet pour éviter l’humidité stagnante
| Type de paillis | Avantages | Inconvénients | Utilisation conseillée |
|---|---|---|---|
| Paille de blé ou seigle | Bon marché, retient l’humidité | Volumineux, attire les limaces | Pleine terre |
| Tontes de pelouse | Riche en azote, facile à trouver | Peut fermenter s’il est trop frais | En fines couches, renouvelé |
| Copeaux de bois | Durable, joli | Peu nutritif, plutôt neutre | En pot, massifs durables |
| Feuilles mortes | Gratuits, nourrissent le sol | Peu esthétiques, volatiles | Sous arbustes ou haies |
Nourrir les tomates : quels engrais, quand l’apporter et comment éviter le cul noir

Un plant de tomate, c’est comme un ado en pleine croissance : ça mange beaucoup et souvent. Si vous voulez profiter de fruits charnus et savoureux, il va donc falloir suivre un vrai plan de nutrition. Mais attention ! Tous les engrais ne se valent pas, et trop nourrir peut faire plus de mal que de bien. Voici comment bien engraisser vos tomates, du semi à la récolte.
📌 Bon à savoir
Une bonne fertilisation repose sur l’équilibre des apports en azote, phosphore et potassium.
Le bon timing : un calendrier de fertilisation simple
Pas besoin de sortir un tableur pour bien nourrir vos tomates. Voici les grandes étapes de fertilisation à respecter :
- À la plantation : incorporez du compost bien mûr et un engrais organique riche en phosphore (pour les racines).
- 3 semaines après la plantation : ajoutez un engrais plus équilibré ou une infusion de consoude.
- Pendant le floraison : renforcez les apports en potassium pour booster la fructification.
- Pendant la récolte : continuez d’apporter des éléments nutritifs, tous les 15 jours, jusqu’à la fin de saison.
En pot ou en pleine terre : ce qui change
En pleine terre, la vie microbienne fait une partie du travail à votre place. Mais en pot, les nutriments s’épuisent très vite. Si vous voulez bien entretenir vos tomates pendant la saison, il s’agira donc d’ajuster votre stratégie de fertilisation en conséquence.
En pot, privilégiez :
- Des apports plus réguliers, toutes les deux semaines.
- Des engrais liquides ou solubles faciles à absorber.
- Un sol enrichi dès le départ avec du compost ou de la corne broyée.
En pleine terre, misez sur :
- Des amendements à libération lente (fumier composté, engrais organiques).
- Des engrais naturels à base de purins ou décoctions.
Stop au cul noir de la tomate : prévenir plutôt que subir
Le cul noir, c’est cette tache noire à la base des tomates, souvent confondue avec une maladie. En réalité, c’est une carence en calcium, liée à des arrosages irréguliers ou un déséquilibre minéral dans le substrat.
Pour l’éviter :
- Maintenez une humidité régulière dans le sol.
- Évitez les excès d’azote, qui freinent l’absorption du calcium.
- Apportez un peu de poudre de lithotamne ou d’algues calcaires au sol en début de culture
Le purin d’ortie est riche en azote mais pauvre en potassium. Combinez-le avec du purin de consoude pour un cocktail équilibré !
- Amendement minéral 100 % naturel à base de lithothamne.
- Prévient le cul noir des tomates
- Améliore la structure du sol et favorise l’enracinement.
- Riche en calcium (42 %) et magnésium (2,5 %)
- Utilisable en agriculture biologique selon le règlement CE N°848/2018
Tailler et tuteurer les tomates : comment canaliser leur énergie pour obtenir plus de fruits

Un plant de tomate mal soutenu, c’est un peu comme un athlète sans entraînement : ça s’épuise vite et ça donne peu de résultats. Le tuteurage et la taille permettent à vos plants de concentrer leur énergie là où ça compte : la production de fruits. Idéal pour gagner en qualité, en rendement et en facilité d’entretien.
Installez un tuteur dès la plantation
Ne remettez jamais le tuteurage à plus tard. Un plant jeune s’adapte facilement à son support, contrairement à un plant adulte qui risque de casser.
Voici les tuteurs les plus utilisés :
- Tuteurs en spirale : très pratiques, ils soutiennent la plante sans nécessiter d’attaches
- Tuteurs en bambou ou tiges métalliques : solution économique, mais demandent des attaches régulières
- Structures en tipi : parfaites pour les variétés grimpantes ou indéterminées
- Grillage ou treillis mural : idéal pour les cultures en balcon ou contre un mur, gain de place assuré
Quel que soit le support, plantez-le au moment de la mise en terre, à 5 cm du pied, côté nord si possible pour ne pas entraver la lumière. Cela évitera de déranger le système racinaire de votre plant.
Supprimez les gourmands pour éviter l’épuisement
Les « gourmands » sont ces petites pousses qui apparaissent à l’aisselle des tiges de vos plants de tomates.
La suppression des gourmands fait débat parmi les maraichers. Certains estiment que la ramification du plant favorise la développement du feuillage au détriment de la production de fruit. Certains professionnels estiment au contraire que des plants plus touffus, grâce à une surface foliaire plus importante, photosynthétisent davantage et produisent ainsi plus de tomates.
Au-delà de la productivité, l’aspect pratique doit également être considéré. Si vous cultivez en milieu urbain, il peut être intéressant de tailler vos plants pour optimiser l’espace disponible. Pour tailler vos gourmands, il vous suffira :
- De le repérer. Ils se développent à l’aisselle des feuilles principales et ressemblent à de petites pousses latérales ou tiges secondaires.
- De les pincer entre le pouce et l’index avant qu’ils ne fassent plus de 10 cm
Ne taillez jamais par temps humide, au risque de favoriser l’apparition de maladie.
Effeuillez le bas du plant pour prévenir les maladies
L’entretien des tomates repose également sur l’effeuillage des premieres tiges. Vers la mi-saison, quand les tomates commencent à mûrir, il peut être intéressant de retirer les feuilles du bas, surtout si elles touchent la terre.
- Cela favorise la circulation de l’air
- Cela limite les maladies fongiques comme le mildiou
- Cela expose mieux les fruits au soleil
Surtout, n’ayez pas la main trop lourde ! N’enlevez jamais plus d’un tiers du feuillage à la fois. L’idée, c’est d’aider le plant à mieux se développer, pas de le stresser.

Vous avez une astuce, un doute ou une galère à partager ?
Racontez-moi vos expériences, juste en dessous. C’est en échangeant qu’on apprend à cultiver de meilleures tomates 🍅

